Cimiez est le nom donné à un quartier résidentiel haut de gamme de Nice ainsi qu'à la colline où il est construit, et qui est situé au nord-est du centre-ville.
À l'époque romaine, la cité de Cemenelum, préfecture des Alpes-Maritimes, y était implantée. Devenu durant la Belle époque un lieu de villégiature pour l’aristocratie et la haute bourgeoisie anglaise, le quartier abrite de nombreux palaces, transformés aujourd'hui en appartements bourgeois.
Toponymie
Un mythe répandu au sein de la population veut que le quartier tienne son nom de la hauteur extraordinaire des arbres qui peuplaient la colline et dont la légende disait que leurs cimes tutoyaient le ciel. Il s'agit en fait d'un processus courant d'
étymologie populaire lié à l'analogie
cime /
Cimiez. Le mot
cime est attesté en français depuis le XIIe siècle et est issu du
latin médiéval cyma « partie la plus élevée d'un objet, d'un arbre », tout comme le
provençal cima. Le latin classique
c?ma n'avait pas ce sens mais celui de « tendron de légume »
1.
Or, le nom de Cimiez est attesté chez les auteurs grecs sous la forme
kemenelon aux IIIe et IIe siècles av. J.-C., lorsqu'ils évoquent la « colline de
kemenelon », puis latins sous la forme latinisée
Cemenelum2,
3.
La plupart des spécialistes s'accordent sur l'origine prélatine du toponyme
Kemenelon /
Cemenelum. Ils le considèrent généralement comme une formation toponymique
ligure basée sur un radical
Kemen- non identifié, dérivé avec un suffixe
-elu de sens indéterminé
4. L'évolution phonétique de
Cemenelum à
Cimiez reflète une
contraction linguistique.
HISTOIRE
La première implantation sur le site est l’
oppidum construit par une tribu de
celto-
ligures, les
Védiantiens, sur une petite éminence au sommet de la colline de Cimiez. Un
vieux mur ligure est toujours visible en bordure de l'oppidum.
Une
ville gallo-romaine, du nom de
Cemenelum , s’implante au
Ier siècle au pied de l’oppidum ligure. La cité devient la préfecture de la province romaine des
Alpes-Maritimes.
Article détaillé :
Cemenelum.
Au
IVe siècle, Cemenelum perd son statut de préfecture au profit d'
Embrun et commence à décliner. Un évêché y est implanté au
Ve siècle mais cette érection ne parvient pas à freiner les transferts de population au profit de
Nice.
La ville romaine tombe progressivement en ruines à partir du
VIe siècle et, par la suite, la colline de Cimiez devient principalement le lieu de culture de nombreux
oliviers et de
vignobles exploités par de grandes villas comme la
villa Gubernatis, futur
musée Matisse de Nice, et par le
monastère de Cimiez.
En fin
XIXe siècle et début
XXe siècle , Cimiez voit l’implantation de palaces et de villas qui accueillent des souverains et riches aristocrates venus de toute l’Europe. La création du boulevard de Cimiez en 1892, à l'initiative d'
Henri Germain, facilite l'accès au quartier6.
Lieux remarquables
La colline de Cimiez abrite de remarquables monuments allant de la période romaine au début du XXe siècle.
Période gallo-romaine
L'
amphithéâtre romain de Cimiez
Le
musée archéologique accueille les plus belles pièces trouvées lors de fouilles de la
ville gallo-romaine de
Cemenelum.
Le musée est la porte d’entrée du site antique qui comprend trois
thermes romains7 du IIIe siècle, des tronçons de
voies romaines, un quartier d’habitation avec ses boutiques et un
baptistère paléo-chrétien du Ve siècle.
À proximité se trouve un
amphithéâtre romain dont la construction débuta au
IIe siècle8. Dans l'amphithéâtre, lors de la belle saison, se tiennent des concerts et des spectacles. Jusqu'en 2010, le
Nice Jazz Festival se déroulait fin juillet aux arènes et dans le parc adjacent.
Du Moyen Âge au XVIIIe siècle
Au XVIe siècle, les
moines fransciscains fondèrent le
monastère de Cimiez9. L'église abrite la
Piéta, la
Crucifixion et la
Déposition de croix, trois des œuvres majeures de l'artiste médiéval
Louis Bréa. Le monastère abrite aussi un cloître du XVIe siècle
10 et un charmant musée fransciscain. Sur la place du monastère, une copie d’une croix séraphique du XVe siècle
11 remplace la croix originale conservée dans l’église.
Les jardins du monastère, très prisés, abritent une
roseraie et un point de vue inégalable sur la ville et le bord de mer.
Le palais Gubernatis, bâti en 1680, bel exemple des villas aristocratiques de l’époque, est devenu le
musée Henri Matisse12. Devant la villa, le parc des Arènes est l’un des restes des vastes
oliveraies qui couvraient une large partie de la colline.
XIXe et XXe siècles
Le Regina
Le bâtiment le plus spectaculaire de Cimiez est
le Régina, ancien hôtel construit en 1896 par Sébastien-Marcel Biasini. La couronne en fer forgé de son aile gauche a été réalisée selon les plans de François-Félix Gordolon. Il a abrité la reine
Victoria qui y séjourna lorsque, sur les conseils de son médecin, elle faisait ses longues visites hivernales sur la
Riviera française. Transformé en appartements privés dans les années 1930 par Victor Saglia , il a été habité par
Henri Matisse13.
De nombreux anciens palaces et villas de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle présentent un grand intérêt architectural.
Le
grand séminaire de Nice a été déplacé à Cimiez à la fin du XIXe siècle.
Dans le cimetière jouxtant le
monastère de Cimiez, sont enterrés les peintres
Henri Matisse et
Raoul Dufy ainsi que
Roger Martin du Gard, prix Nobel de littérature 1937.
Plus bas, dans la colline, le
parc et château de Valrose abritent l'
UFR sciences de l'
université de Nice Sophia-Antipolis14.
De retour sur le boulevard de Cimiez et en le descendant, l'
Alhambra est l'un des exemples les plus spectaculaires d'un ancien hôtel de
style mauresque.
Plus bas encore, en bordure du boulevard de Cimiez, le musée national
musée national Marc Chagall présente dix-sept toiles illustrant le « Message biblique »
15.
Le Conservatoire de Musique et de Danse était situé en face, dans la
Villa Paradiso du début du XXe siècle. Le
Conservatoire à rayonnement régional de Nice est établi désormais depuis 2006 au sommet de la colline, avenue de Brancolar.
Un quartier de plus en plus dynamique
Ce quartier résidentiel et chargé d'histoire présente depuis ces dernières années un fort dynamisme culturel alimenté par ses nombreux musées et porté par diverses associations animées par ses habitants. Il attire ainsi chaque année de plus en plus de touristes venus du monde entier.
Les musées
Le
musée Henri Matisse
La Piéta de
Louis Bréa, vers 1475, dans le
monastère de Cimiez
Le
musée Henri Matisse et le musée national
Marc Chagall font partie des musées les plus visités du quartier de Cimiez, proposant à eux seul plus de 1100 œuvres et assurant 150 000 visites annuelles.
Autrefois baptisé
Palais Gubernatis, le
musée Henri Matisse est l'un des plus beaux bâtiments du quartier, datant de 1680; il est situé au cœur du Parc des Arènes planté de dizaines d'oliviers centenaires.
Le
musée national Marc Chagall a été construit au XXe siècle dans un style moderne et présente le message biblique de l'artiste qui est composé de 17 tableaux, de toutes ses œuvres préparatoires, d'une série de gouaches, d'une mosaïque, d'une tapisserie, ainsi que plusieurs vitraux montrant ainsi l'étendue de la maîtrise technique du maître.
Le
Musée archéologique de Nice-Cimiez présente de riches collections d'art antique et sert d'accès aux vestiges de la
ville gallo-romaine de
Cemenelum.
À proximité se trouve également le monastère Franciscain construit au XIVe siècle dans lequel se trouvent trois tableaux majeurs du peintre primitif Niçois
Louis Bréa et un imposant retable baroque de bois sculpté. Un délicieux
musée franciscain comportant des cellules peintes et une collection d'objets monastiques jouxte le monastère. Près de celui-ci, le jardin et sa magnifique roseraie surplombent la ville et la mer.
Le nouveau conservatoire de musique (C.N.R.R. Pierre Cochereau)
Construit en 2010 sur les hauteurs de Cimiez, il présente une architecture moderne parfaitement intégrée avec les bâtiments environnants et reprend les couleurs dominantes du quartier, le blanc et le rouge. Avec son auditorium de 750 places ce conservatoire est un haut lieu non seulement de l’apprentissage de la pratique de la musique pour tous les jeunes de la région, mais aussi un lieu de rencontre et de spectacles, et de très nombreux concerts y sont organisés tout au long de l’année.
Vie culturelle et évènements
Cimiez est un lieu riche de manifestations et d’évènements à caractère culturel organisés aussi bien par les différentes institutions municipales et locales telles que le CEDAC (Centre de Diffusion et d’Action Culturelle de Cimiez), le Conservatoire de musique ou les services municipaux, que par les nombreuses associations créées à l’initiative de ses habitants. Ainsi tout au long de l’année Cimiez est le théâtre d’un foisonnement de manifestations, concerts, expositions, conférences, ballets, fêtes folkloriques. Le calendrier de tous ces évènements est diffusé au travers d’un média local d’information en ligne, le blog magazine
www.cimiez.com
Vivre à Cimiez
Quartier historiquement destiné majoritairement à une population de retraités, Cimiez a connu ces dernières années un renouvellement considérable de ses habitants avec l’arrivée de très nombreuses familles de jeunes actifs qui trouvent dans ce quartier, outre l’agrément d’un environnement calme et verdoyant, toutes les commodités nécessaires : crèches, écoles et collèges, commerces de proximité, transports en commun et facilité d’accès au centre-ville. Cimiez est aussi un haut lieu des métiers de la santé avec la présence d’un hôpital, de la clinique Saint-Georges, l’une des plus importantes cliniques de France, de très nombreux praticiens généralistes et spécialistes et la proximité immédiate du tout nouveau CHU de l’hôpital Pasteur.
SOURCE WIKIPEDIA
L'immobilier à Cimiez, les chiffres
source: wwwkelquartier.com